Entreprises : Mois de l’ESS : Paris Terres d’Envol renforce la coopération

Ateliers d’entraide, partage entre pairs, coaching sur le volet commercial… Porté par un réseau de plus de 400 structures et un plan ESS ambitieux, Paris Terres d’Envol mise sur la coopération pour structurer un écosystème solidaire plus fort.

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Le Mois de l’ESS (économie sociale et solidaire), qui a lieu en novembre, offre chaque année un coup de projecteur bienvenu sur ceux qui font vivre une économie plus inclusive et durable.

Sur le territoire de Paris Terres d’Envol, plus de 400 structures de l’ESS œuvrent déjà au quotidien, portées par l’élan du plan local de développement de l’ESS (PLDESS) 2024-2030.  

Ce plan fixe un cap ambitieux : créer 1 500 emplois et faire émerger 30 coopératives ESS d’ici cinq ans. Pour atteindre ces objectifs, trois priorités : « Structurer un véritable écosystème ESS, soutenir la croissance des structures existantes et encourager la coopération entre acteurs », rappelle la direction de l’ESS à Paris Terres d’Envol.

Créer des synergies

Les derniers rendez-vous organisés sur le territoire montrent que la dynamique est bien enclenchée. Fin octobre, un atelier d’interconnaissance a rassemblé une quinzaine de lauréats des appels à projets ESS des dernières années, créant un espace de rencontres et de synergies.

« L’idée était de partir des besoins des porteurs de projets. Chacun les formulait et les autres partageaient un outil, un contact, un conseil pour aider concrètement et rapidement. Cela a très bien fonctionné », souligne Marine Lambert, de France Active Métropole, partenaire qui accompagne aujourd’hui l’EPT pour renforcer les structures de l’ESS.

Ainsi, début novembre, un atelier commercial a permis à ces mêmes structures d’apprendre à mieux valoriser et vendre leur offre. Parmi les participants, Catherine Montant, présidente de la Maison de santé La Force d’Épione au Blanc-Mesnil, a apprécié l’efficacité de ces rendez-vous. Sa structure propose de l’activité physique adaptée pour tous et notamment aux personnes fragilisées.

 « J’avais besoin d’appuis pour développer notre offre en milieu professionnel. Deux structures présentes m’ont donné les contacts précis d’un réseau de médecins du travail et de mutuelles, à qui j’ai envoyé un mail il y a quelques jours. En retour, j’ai partagé mon expérience du travail avec le ministère des Sports qui intéressait l’une des structures. » Elle souligne aussi l’intérêt de l’atelier commercial : « Dans l’ESS, la posture commerciale n’est pas évidente, entre l’empathie et la vente. J’ai noté plein de clés pour retravailler mon pitch et mes arguments de vente et assumer ma posture commerciale. »

« L’échange entre pairs est précieux »

Fatima Ez-Zitouni, directrice de la Régie de quartier de Tremblay-en-France, structure d’insertion accompagnant des personnes éloignées de l’emploi, partage le même enthousiasme : « L’atelier interconnaissance m’a permis de rencontrer des structures que je ne connaissais pas alors que nous existons depuis 32 ans. L’échange entre pairs est précieux, car non descendant. On se sent à l’aise et moins seul. »

Ella a déjà proposé un appui en communication à une structure du réseau. Cela a aussi fait germer l’idée de travailler avec La Recyclerie Sportive à Dugny pour monter un projet autour des mobilités douces. « Plus on sait qui compose l’environnement ESS de notre territoire, mieux on accompagne notre public », estimeFatima Ez-Zitouni.

Enfin, les Rencontres territoriales qui rassemblaient le 13 novembre tous les acteurs économiques du territoire ont été l’occasion pour plusieurs structures d’aborder de grandes entreprises engagées en RSE, habituellement difficiles à atteindre.