L’Académie du Métavers ouvre à Aulnay-sous-Bois

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L’Académie du Métavers ouvre à Aulnay-sous-Bois

Meta a choisi Aulnay-sous-Bois pour ouvrir sa 3e Académie du Métavers en France. Inaugurée le 8 février dernier à la Maison de l’emploi, elle compte pour sa première année 17 apprenants.

Le territoire continue de creuser son sillon numérique. Le 8 février dernier, l’Académie du Métavers était inaugurée en présence de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, et de Laurent Solly, président de Meta Europe, à la Maison de l’emploi (MDE) à Aulnay-sous-Bois. Après Nice et Marseille, Meta (maison mère de Facebook et Instagram) a choisi l’une des huit villes de Paris Terres d’Envol, pour fonder, avec l’école Simplon, spécialiste de la formation numérique, cette académie.

L’idée ? Former les futurs pros du métavers, ce mot né de la fusion entre « méta » et « univers » désignant un monde virtuel et immersif dans lequel nous pourrions d’ici quelques années interagir avec d’autres personnes via des avatars. L’académie prépare à deux métiers considérés comme en tension : celui de technicien d’assistance informatique en réalité virtuelle et celui de développeur en réalité virtuelle et augmentée.

Une nouvelle formation aux métiers du numérique

Côté recrutement, l’académie souhaite donner leur chance à des personnes aux parcours scolaires compliqués, sans diplômes ou en reconversion professionnelle, un public que ciblait déjà l’école Simplon. « La première promotion de techniciens en réalité virtuelle, qui seront amenés à former des personnes en entreprise à l’usage et au paramétrage de casques de réalité virtuelle, a intégré l’école le 21 octobre dernier, explique Karine Lecomte, responsable projets et partenariats à la Maison de l’Emploi. Le cursus est composé de deux phases. Les 17 apprenants vont d’abord suivre une formation de 3 à 6 mois intensive à l’école Simplon puis ils iront en alternance durant 14 mois, dont 3 semaines dans une entreprise partenaire puis 1 semaine à l’école.»

Pour cette formation très professionnalisante et entièrement gratuite, aucun diplôme n’est requis, seulement une appétence pour le domaine et une forte motivation. Gros avantage de cette formation : « Les apprenants reçoivent évidemment un salaire pour l’alternance de 14 mois. Et ils en sortent avec un titre professionnel équivalent à un niveau bac +2, ce qui joue sur la rémunération qu’ils peuvent demander ensuite », souligne Karine Lecomte.

« Une chance énorme »

Cette installation de l’Académie du Métavers est le résultat d’une intuition politique et du travail de création d’un véritable écosystème du numérique sur le territoire. Au sein de la Maison de l’Emploi, rue Auguste-Renoir à Aulnay-sous-Bois, se trouvent les locaux de l’école Simplon, et donc désormais de l’Académie du Métavers, mais aussi la Mission locale, partenaire clé dans le recrutement des profils visés par l’école.

Pour Frank Canarozzo, vice-président de Paris Terres d’Envol chargé de la Transition numérique, « c’est la réussite d’une synergie entre tous ces acteurs et notamment le très bon partenariat avec Simplon, qui a joué les intermédiaires et avec qui nous travaillons depuis 2016. Simplon a développé un réseau d'écoles gratuites basé sur la détermination, propice à faire émerger de nouveaux talents qui s'ignoraient et qui plait aux grandes entreprises de la Tech américaine, façonnées par le modèle du self-made-man. C’est une fierté d'avoir la confiance d'un groupe leader mondial comme Meta ».

Il voit dans cette installation « une chance énorme » pour les jeunes du territoire, notamment ceux qui n’ont pas eu un parcours scolaire linéaire. Une opportunité qui devrait même profiter à davantage de jeunes encore puisqu’un Campus du numérique et de l'entrepreneuriat sortira bientôt de terre, quartier Balagny, à Aulnay-sous-Bois. 

Avec 25 salles de formation, un fablab de 150 m2, une salle de réalité virtuelle…, le campus vise l’accueil de 1000 à 1500 jeunes chaque année, avec l’intention d’attirer aussi des jeunes de l’ouest francilien afin d’avoir une vraie mixité sociale. Ce qui lui permettra de confirmer ainsi sa place d’acteur clé dans la formation aux métiers du numérique.