L’institut universitaire technologique de Tremblay-en-France, rattaché à l’université Paris 8, forme chaque année 400 étudiants aux métiers du transport, du management et de la maintenance industrielle. Autant de compétences qui sont recherchées sur le territoire. La rentrée 2023 est marquée par la mise en place d’un nouveau diplôme, le bachelor universitaire technologique (BUT).

Un nouveau diplôme à Bac +3

En cette rentrée, les 400 étudiants de l’IUT de Tremblay-en-France reprennent le chemin de l’école. Pour eux et toute l’équipe de l’établissement, l’année 2023 sera marquée par une offre de formation renforcée. En juin prochain, seront diplômés les tous premiers étudiants du bachelor universitaire de technologie (BUT). Plus qu’un nom qui change, ce nouveau diplôme fusionne le DUT et la licence professionnelle.

Ce changement, formalisé par un décret en décembre 2019 et en vigueur depuis la rentrée de septembre 2021, s’inscrit dans le schéma Licence, Master, Doctorat (LMD). « Le Bac +2 était un peu une spécificité française, pointe Véronique de Saint-Giniez, directrice de l’IUT de Tremblay-en-France. Par ailleurs, tous les IUT constataient qu’un nombre important d’étudiants poursuivaient leur cursus, avec une année supplémentaire, en licence professionnelle après leur DUT ».

Outre son format, la pédagogie même du diplôme change puisque le BUT suit une approche par compétences et par projets. « Les étudiants doivent voir l’utilité des connaissances enseignées, en particulier celles-ci sont délivrées au moment où l’étudiant en a besoin dans son projet », souligne la directrice.

Une formation en lien avec le territoire

Dernière caractéristique de ce cursus de 3 ans, les établissements ont la possibilité de moduler « 30% du contenu des diplômes » pour répondre aux spécificités du territoire et du public. Pour l’IUT de Tremblay-en-France, qui compte trois BUT *, quelques aménagements ont déjà été apportés. Le nombre d’heures consacrées au transport maritime a par exemple été diminué pour augmenter celles consacrées au transport aérien. « L’idée est que le diplôme adopte une coloration en fonction du territoire », continue-t-elle.

Par ailleurs, l’IUT de Tremblay-en-France présente un public particulièrement hétérogène. « Nous travaillons beaucoup la remise à niveau, les connaissances de base et tout un travail sur le savoir-être des jeunes. Ainsi, en GEA* par exemple, nous avons mis en place une intervention de théâtre pour renforcer la confiance en soi et enseigner les postures professionnelles attendues », détaille Véronique de Saint-Giniez.

Ce nouveau diplôme a vocation à former des techniciens spécialisés et des cadres intermédiaires qui s'inséreront pour au moins 50% d’entre eux, sur le marché du travail, une fois leur diplôme obtenu. « Nous avons besoin d’ingénieurs mais aussi de techniciens supérieurs et de cadres intermédiaires », commente la directrice.

Vers de nouvelles synergies

Tout naturellement, les liens entre l’IUT et les entreprises du territoire sont continus. Que ce soit à travers les contrats d’alternance des étudiants ou via les conseils d’administration et de perfectionnement de l’établissement, auxquels des représentants d’entreprise siègent.

Parallèlement, un travail est engagé avec Paris Terres d’Envol pour créer de nouvelles synergies avec les acteurs locaux. Mais aussi, pour anticiper les transformations du territoire telles que l’implantation de filières innovantes dans le domaine des énergies vertes, des carburants bio sourcés, de l’éco construction ou encore du numérique. L’émergence de ces métiers d’avenir pourrait contribuer à faire monter en compétences les habitants, objectif partagé par les deux entités.

Pour en savoir plus, l’IUT de Tremblay-en-France invite les entreprises du territoire à venir fêter ses 30 ans : s’inscrire à l’afterwork du 12 octobre de 17h30 à 21h

*Les trois diplômes préparés par l’IUT de Tremblay-en-France sont : BUT génie industriel et maintenance (GIM), le BUT Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA), le BUT management de la logistique et des transports (MLT). 

Crédits : Université Paris 8 – Service création audiovisuelle.