Semaine de l'industrie : StandardAero, en pointe sur la maintenance aéronautique

Semaine de l'industrie : StandardAero, en pointe sur la maintenance aéronautique
À l’occasion de la Semaine de l’industrie, l’entreprise StandardAero située à Gonesse (Val-d’Oise) a ouvert ses portes au public pour la première fois le 30 novembre 2022.
Les portes de ce grand atelier d’entretien, réparation et révision des moteurs d’avions Pratt et Whitney- PT6 et PW100 (qui équipent notamment les canadairs et les avions régionaux ATR) se sont ouvertes pour la première fois le 30 novembre 2022 lors de la Semaine de l’industrie. Paolo, élève de Terminale bac pro aéronautique système au lycée Aristide-Briand du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), a participé à cette visite avec sa classe. « C’était très intéressant parce que c’était notre première visite en entreprise. Moi je n’ai travaillé que dans des petites structures donc j’ai été très impressionné par le fonctionnement de l’entreprise, l’agencement et la propreté de l’atelier ainsi que leur méthode de travail. Nous avons eu un entretien avec un ingénieur qui nous a expliqué le suivi des moteurs, je n’avais jamais vu ça, c’était très concret » dit-il. Deux élèves de sa classe, intéressés pour faire un stage dans l’entreprise se sont manifestés auprès de la DRH Lynda Amouzougah.
Une histoire ancrée sur le territoire
L’entreprise, fondée en 1946 au Bourget, est experte dans son domaine. « La société a été créée sur le site de l’aéroport du Bourget, au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Un emplacement idéal qui en a fait un acteur majeur de l’entretien aéronautique. C’était alors la SECA (Société d’Etudes et de Constructions Aéronautiques) et elle a compté jusqu’à 600 collaborateurs » détaille le directeur général de StandardAero, Benoit Prunier-Duparge. Cependant la quantité de travail a progressivement diminué avec la perte de vitesse de l’aéroport du Bourget et la construction de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
Après quelques années de réduction d’activité, l’entreprise est rachetée entre temps par l’Aerospatiale qui deviendra le groupe Airbus. Airbus se désengage en 2017 des activités de maintenance et cède la société au groupe américain StandardAero. Un groupe international, leader mondial de la maintenance aéronautique, qui compte 6 000 collaborateurs dans le monde et réalise plus de quatre milliards de dollars de chiffre d’affaires.
"Un enjeu de rajeunissement des effectifs"
Mais le groupe, qui prévoit de développer sa présence en Europe à partir du site de Gonesse, souffre en France d’un déficit de notoriété qu’il espère aujourd’hui combler notamment grâce à ces portes ouvertes. Une opération qui sera certainement renouvelée. « En France, il y a une culture des grands groupes mais nous offrons à nos collaborateurs une entreprise à taille humaine, très bien placée dans le savoir-faire par rapport à nos concurrents. Nous apportons également un soin dans la polyvalence des compétences et des qualifications » explique Benoit Prunier-Duparge.
Aujourd’hui confrontée à la reprise post-covid, l’entreprise cherche à recruter. « Au-delà des enjeux de croissance, il y a un enjeu de rajeunissement des effectifs. Nous avons eu des départs en retraite ces dernières années, il faut que nous embauchions entre 15 et 20 personnes par an sur les cinq prochaines années pour maintenir nos compétences et développer notre activité » ajoute le directeur général.
Leur métier essentiel ? Le technicien moteur, mais StandardAero a également un service RH, un service qualité, un service support client, un département expertise, un bureau technique qui exploite les données fournies par les compagnies pour analyser les performances en vol.… Elle emploie 150 personnes sur le site et réalise un chiffre d’affaires proche de 100 millions €.